L’argent peut aussi faire le bonheur

Grâce à une performance remarquable en finale du kayak cross, ce lundi 5 août, notre athlète française, Angèle Hug, a ramené une nouvelle médaille à la délégation tricolore. Vice-championne olympique de cette discipline novatrice et spectaculaire, notre kayakiste tricolore vient aussi de se faire une place dans le cœur des Français.

 

Une médaille historique pour le kayak français. Angèle Hug, 24 ans, a décroché l’argent lors de la finale de kayak cross, ce lundi 5 août. Une discipline qui apparaît au programme des Jeux pour la première fois. Pourtant rien ne laissait présager cet exploit. Notre kayakiste française a été la dernière de la sélection nationale à obtenir son ticket pour les Jeux Olympiques de Paris et elle a été engagée dans une discipline qu’elle ne portait pas réellement dans son cœur à ses débuts.

 

Je me suis trouvée vraiment une passion pour ça

 

«Au début, je pensais qu'au niveau confrontation, j'allais être complètement hors-sujet», avait-elle déclaré aux journalistes avant les Jeux. Mais elle s’est rapidement prise au jeu. «Finalement, je me suis trouvée vraiment une passion pour ça», avait finalement avoué notre kayakiste de 24 ans.

 

Ce lundi 5 juillet, à Vaires-sur-Marne, sa journée a été un enchaînement d’exploit. En ¼ de finale, notre kayakiste ardéchoise a surclassé la concurrence, sans le moindre accroc, pour filer au tour suivant. Lors de sa demi-finale, notre Française a pris le plus mauvais départ des quatre concurrentes de sa série, mais elle a su effectuer une remontée spectaculaire. En faisant l’intérieur à sa concurrente suisse, dans un premier temps, puis en dépassant la Brésilienne Ana Satila au niveau de la huitième et dernière porte.

 

J'ai entendu un brouhaha qui venait du site

 

Avec les éliminations prématurées de Camille Prigent, Boris Neveu et Titouan Castryck, Angèle Hug est rapidement devenue notre seule chance de médaille. Et le public l’a rapidement compris. Les encouragements se sont multipliés et se sont fait entendre à plusieurs centaines de mètres autour du site. «J’ai compris qu’il y avait un Français ou une Française en finale lorsque j’ai entendu un brouhaha qui venait du site», nous a confié une habitante de la commune de Vaires-sur-Marne après la compétition. Effectivement, notre athlète de l’équipe de France, Angèle Hug était en finale.

 

Lors de cette ultime course où trois des quatre concurrentes allaient repartir avec une médaille, il était impératif de se placer idéalement dès le début de la course. Surtout que notre Française, 9e au ranking mondial, pouvait clairement rêver de l’or. Hormis la britannique Kimberley Woods, première au classement mondial, toutes les favorites de la compétition avaient été éliminées au fil de la journée.

© CNOSF/KMSP

Malheureusement, le début de sa finale a été la copie conforme de sa demi-finale. Notre Française a pris du retard dès le départ après une porte mal négociée, à tel point que l’on pensait la médaille inatteignable. Quatrième à la dernière porte, l’Aveyronnaise a réussi l’exploit de cette finale en faisant l’intérieur à Elena Lilik-Apel tout en profitant d’une erreur de Kimberley Woods.

 

Deuxième à l’arrivée, derrière l’intouchable Noemie Fox, notre kayakiste française s’est immédiatement retournée pour saluer le public qui lui a été d’une grande aide avant de tomber dans les bras de ses concurrentes. «C'est génial d'avoir cette médaille. Au moment de passer la ligne d'arrivée, j'ai ressenti énormément de joie. Je suis très reconnaissante envers les 12.000 supporters français qui m'ont encouragé. Tout ce bruit en haut de la rampe, c'était unique et c'est à vivre une fois dans sa vie», nous a confié notre kayakiste française. Il s'agit de la troisième médaille de notre équipe de France de canoë-kayak français lors de ces Jeux Olympiques de Paris, après l'or de Nicolas Gestin (slalom C1) et l'argent de Titouan Castryck (slalom K1).